Sunday, April 28, 2019

LE MONDE - MOZAMBIQUE - CYCLONE KENNETH.


Au Mozambique, les fortes pluies du cyclone Kenneth ont fait au moins cinq morts

Kenneth a touché jeudi la côte du Cabo Delgado, dans le nord du pays, avec une extrême violence. Les rafales de vents ont atteint 280 km/h. Le bilan provisoire s’établit à cinq morts, a annoncé le premier ministre Carlos Do Rosario.
Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 12h43, mis à jour à 15h19
Temps deLecture 2 min.
La côte de Wimbi Beach, à Pemba, touchée par le cyclone Kenneth le 26 avril 2019.
La côte de Wimbi Beach, à Pemba, touchée par le cyclone Kenneth le 26 avril 2019. NOUR HEMICI / AFP
Les pluies apportées par le cyclone Kenneth continuaient de tomber, samedi 27 avril, dans l’extrême nord du Mozambique. Au moins une personne a été tuée et 3 300 maisons détruites, a fait savoir l’Institut mozambicain de gestion des situations d’urgence (INGC), qui souligne que 18 000 personnes ont déjà trouvé refuge dans des centres d’hébergement d’urgence. Le bilan ré-évalué fait pour le moment état de cinq morts. « Jusqu’à présent, nous avons cinq morts », a déclaré le premier ministre mozambicain Carlos Do Rosario lors d’un point de presse à Pemba, la capitale de la province du Cabo Delgado (nord).
Kenneth a touché jeudi la côte du Cabo Delgado, dans le nord du pays, avec une extrême violence – les rafales de vents atteignant 280 km/h. Depuis, le cyclone a été rétrogradé en dépression tropicale, mais reste « bloqué » sur la province. Il doit y rester encore « au moins deux jours », selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA). De fortes précipitations sont également attendues dans le sud de la Tanzanie voisine « dans les dix prochains jours », selon l’OCHA.
Lire le reportage daté du mois de mars : Au Mozambique, « Beira, première ville au monde détruite par les changements climatiques »

Routes impraticables

Ces intempéries laissent craindre des inondations dans cette région reculée où des organisations humanitaires sont arrivées pour évaluer l’étendue des dégâts. Samedi matin, des services de secours, notamment des militaires brésiliens, du personnel de l’OCHA et du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), sont arrivés à Pemba, la capitale du Cabo Delgado, pour « évaluer la situation ». Le travail des humanitaires y est rendu compliqué par l’absence de télécommunications et des routes impraticables.
De leur côté, les équipes d’urgence de l’ONG CARE ont fait état de destructions massives dans la province. Selon les premières évaluations, « le district d’Ibo aurait été détruit à 99 % », affirme l’ONG. Cette région, qui fait partie de la province de Cabo Delgado, n’a toujours pas reçu d’assistance. Quelque 100 000 personnes sont directement affectées :
« Les pluies et les inondations ont ravagé certains champs, laissant les agriculteurs sans nourriture ni source de revenus pour les jours, semaines et mois à venir. Il faudra attendra avril 2020 pour avoir de nouvelles récoltes. D’ici là, comment vont se nourrir les populations ? Les besoins alimentaires risquent d’être très importants au cours des douze mois prochains. »
C’est la deuxième fois en moins de six semaines que le Mozambique est frappé par un cyclone. Mi-mars, Idai avait fait un millier de morts dans le centre du Mozambique et au Zimbabwe voisin et des centaines de milliers de sans-abri qui « se battent pour se remettre debout », selon le Programme alimentaire mondial.
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Avant d’atteindre le continent africain, Kenneth est passé mercredi soir au large du petit archipel des Comores, où il a fait au moins trois morts et d’importants dégâts, selon les autorités.

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